BIOGRAPHIE / BIOGRAPHY
BETTINA MONTAVON
Après des études de Lettres à Genève, Bettina Montavon se met à écrire avec la lumière. La photographie deviendra son moyen d’expression.
C’est par le biais de la danse qu’elle entre en photographie et décide par la suite de poursuivre sa recherche photographique dans l’espace de son studio photo.
Pour elle, la photographie, c’est une rencontre ponctuelle, c’est un lien que l’on tisse, une nécessité qui vibre, une trace qui perdure, une fiction qui s’anime, une réflexion qui illumine, une histoire unique de 1/60 de seconde parfois plus, parfois moins, une photographie, c’est une émotion qui perdure et que l’on souhaite transmettre.
Ce sont les visages, les corps et les animaux qui l’interpellent et ce sont les traces, les liens et les effacements qui animent sa recherche photographique.
Expositions
- Facettes découpées, Galerie d’un week-end, Payerne, 1989
- Les dessous d’un cirque, Galerie Europa, Genève, 1993
- La tête dans les étoiles, Exposition collective, Galerie Maya Guidi, Genève/Carouge, 2000
- L’un et l’autre ou les émotions fugitives d’un regard, Galerie Marianne Brand, Carouge /Genève, 2001
- L’enfermement, série – sur les animaux dans les refuges – sélectionnée et exposée dans la section Free au swiss photo award, Zurich, 2012
Média
- Reportage photographique sur une famille de réfugiés ukrainiens en Suisse. Revue de photos portant sur l’actualité « Ukrainia II, GOOD HEIDI production, 2023
Les photographes qui m’ont inspirée ont chacun laissé une empreinte unique et précieuse dans l’art du portrait. Leurs visions et styles distincts ont profondément marqué ma propre pratique photographique.
Richard Avedon, par son exigence et son minimalisme, a redéfini les standards du portrait en capturant l’essence de ses sujets. Son travail est caractérisé par des compositions épurées où le sujet se détache sur un fond blanc, sans distractions, permettant ainsi de focaliser entièrement sur l’expression et la personnalité du modèle.
Sarah Moon incarne une autre dimension du portrait, où la poésie et le rêve dominent. Ses photographies sont baignées d’une atmosphère onirique, souvent floues, granuleuses, comme si elles capturent des souvenirs fugaces ou des songes évanescents.
Peter Lindbergh est connu pour sa révolution dans le monde de la photographie de mode, notamment avec ses portraits sans retouche qui révèlent la beauté brute et naturelle de ses sujets. Son rejet des artifices et des retouches excessives a apporté un regard nouveau sur la beauté, où l’authenticité prime sur la perfection. Lindbergh a capturé des portraits d’une humanité profonde, où chaque ride, chaque imperfection devient un trait de caractère, une histoire à part entière.
Henri Cartier-Bresson, maître de la composition, a su immortaliser des instants décisifs, où chaque élément de l’image semble à sa place par une sorte de magie visuelle. Ses portraits sont des compositions impeccablement équilibrées, où le sujet est souvent intégré dans un contexte plus large, racontant une histoire à travers chaque détail. Son sens de la géométrie et de la composition a fait de lui un pionnier du portrait, où chaque photographie est une œuvre d’art en elle-même, un témoignage visuel de l’instant présent.
Man Ray est aussi un autre photographe qui a profondément influencé ma pratique photographique, un maître du surréalisme et de l’expérimentation visuelle. Ce qui m’inspire le plus dans le travail de Man Ray, c’est son audace à explorer l’inconnu et à repousser les frontières de la photographie. Il ne se contentait pas de capturer la réalité telle qu’elle était, mais cherchait à transformer et à réinterpréter ce qu’il voyait, donnant à ses portraits une dimension quasi fantastique. Man Ray m’a appris l’importance de l’innovation et de la liberté créative, des éléments essentiels pour développer une vision photographique unique et personnelle.
Chacun de ces photographes m’a inspiré par sa manière unique de voir et de capturer le monde, enrichissant ma propre approche du portrait et m’incitant à explorer de nouvelles façons de dévoiler la profondeur de mes sujets à travers l’objectif.